Hier après-midi, excursion à Cergy-Pontoise avec le Comte de Telek et la Stilla. À la recherche de "L'ami de mon amie", et aussi pour voir une ville nouvelle en vraie. Prises de vues photo et vidéo VHS-C en plein cagnard, à contre-jour, glaces à l'italienne sur le parvis de la Fontaine, un crochet par Montmorency, compiles de libraires, b.o. italiennes, Fading Yellow dans la Toyota... On a pu constater de la beauté du vieillissement du béton tant les constructions sont aujourd'hui déjà bien délabrées. Pas eu le temps de voir Cergy-Saint Christophe ni la base de loisirs Cergy-Neuville (il faut raquer pour entrer), mais nous reviendrons...
Si l'on ne remarquait les liserés noirs sur les bords latéraux de quelques photos (portant discrètement le deuil d'une ère révolue), il serait difficile de distinguer les prises de vue de Rohmer des images que vous avez saisi hier, cher monsieur Reality. En y regardant de près, on discerne pourtant les traces du temps qui s'enfuit : les façades s'écaillent, les murs se couvrent de mousse, les rues se dépeuplent... difficile de retrouver, dans ces rues artificielles qui ont perdu un peu de leur lustre (à mesure que s'amenuisait l'utopie de la "ville nouvelle"), l'insouciance populaire et la quiétude semi-provinciale des personnages de Rohmer ; nous avons bel et bien perdu la trace de l'ami de mon ami, sur ces dalles de béton où rôdent l'ennui et la glaciation (même sous un soleil de plomb).
RépondreSupprimerNous poursuivrons bientôt la quête à Cergy-Saint Christophe - avant de piquer une tête dans les eaux lustrales des étangs (artificiels) de Neuville. (Une vie neuve à Neuville nous attend.)
Telek - et Stilla
Merci pour cette reportage!
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